Photo de la semaine, du 13 au 19 décembre
Bonjour Bonjour!!
Je commencerais par des excuses: ce blog est un tantinet à l'abandon. A la lecture du billet précédent, vous comprendrez que j'avais besoin de temps de méditation, de relecture... afin de me rappeler pourquoi je suis ici... J'ai donc délaissé mes activités informatiques un temps, car être en lien avec ce qui me manquait cruellement (ma vie française, pour résumer et éviter l'élaboration d'une longue liste qui serait chiante barbante pour vous et pour moi) ne m'aidait pas.
Aujourd'hui, vous pouvez crier de joie. Thaïs 2.0 est parmi nous! (Glooooo hooooooooo hooooooo hooooo riiii -aaaa)
Un mot à dire: BONHEUR
Ca résume bien ma semaine (non pas celle de la photo et du titre, qui était plutôt pourrie en fait, mais l'actuelle. Il faut toujours du pourri sur notre route afin de se rendre compte que la vie n'est pas si moche!)
Puis, une deuxième mot. En image cette fois.
NEIGE (!!!!!)
Neige qui a un peu compliqué la donne quand j'ai re décidé de me remettre à l'écriture blogueste... Car, voilà deux semaines que nous n'avons plus l'électricité et qu'on fonctionne avec le générateur de l'école. Donc, coupe budgétaire = connexion internet rarissime ou pourrie, au choix.
Pour citer le beau Ford "C'est pas ma faute!" (à vous de trouver le film ;) )
Voici la photo de la semaine... Une large étendue de neige immaculée, non salie par la pollution, et dont on peut parcourir la blancheur et l'aspect poudreux sur des kilomètres et des kilomètres... Car, comme vous l'aurez compris, je vis dans un coin plutôt éloigné de toute vie urbaine et civilisée. Le regard n'est donc pas entaché par les larges immeubles citadins, les routes grises ou les voitures... Un bonheur visuel, une extase pupillaire , une joie pour mes iris et aussi mon appareil photo.
Partout autour de moi, le rappel d'une nature belle, calme et puissante. Partout autour de moi, l'éclat d'un pied de nez de Dame Nature à l'outrecuidance humaine.
Un désert d'or blanc, un calme profond, le silence qui résonne de toutes parts. Tout semblait à l'arrêt. Les vies, car nous étions bloqués dans nos maisons, et le temps... rappelé seulement trois fois par jour par la mélopée devenue habituelle du muezzin.
Une si grande beauté ne peut être parfaite. L'envers du décor nous dévoila un côté cinglant: plus d'électricité (donc difficulté à avoir du chauffage... Quand il fait 0 chez vous, vous le sentez... et encore, moi, j'ai le chauffage, ce qui n'est pas le cas de tous mes voisins...) plus d'école donc un ennui plombant régnant en tyran dans l'atmosphère et le quotidien, un soleil glacé et grisonnant n'aidant pas la dite atmosphère à se réchauffer et rappelant la solitude... puis les dégâts. J'ai mis plusieurs jours à réaliser: des arbres partout sur les routes, des câbles arrachés par les vents, des plantations dévastées...
Mais tout le monde a le sourire aux lèvres.
Car le Liban redevient ce qu'il était à l'origine: un pays d'or blanc.
Et oui, Liban en arabe se dit Lebnan, ce qui signifie blanc. Car les montagnes en étaient autrefois recouvertes. De ma fenêtre, même si la neige est aujourd'hui fondue, le présent a enfin rejoint le passé: les sommets sont enneigés.
Phrase de la semaine (non pas from Don Bosco, mais par Thérèse de Lisieux)
"Si tu veux être grand, commence par de petites choses"