Christmas is all around me, come on and let it snow*

Publié le par gotolebanon

Avant de parler de l'actualité libanaise (article qui demanderait un peu de travail si je l'écrivais. D'où ma question: un résumé de la situation actuelle vous intéresserait-il -sachant que je ne suis pas experte en science politique mais que ça m'interesse- ? Vos commentaires décideront du futur article!) voilà le mi-parcours du tryptique "photo de la semaine" annoncé.

 

Du 23 décembre (jour du pyjama rose) au 2 janvier, j'étais donc en vacances . Normalement, les jeunes vivant un an ou six mois à l'étranger rentrent dans leur famille pour Noël. Pour moi, c'est un peu différent puisque je ne suis pas au Liban en tant qu'étudiante, mais en temps que volontaire.

 

Je n'ai pas encore expliqué sur ce blog en quoi consiste ma mission de volontaire mais, pour la résumer avant la publication d'un article qui metterait fin à tout questionnement, je travaille dans l'école Don Bosco dirigée par la communauté salesienne Laura Vicuna d'Hadath Baalbek. Ce qui grossièrement, signifie: l'organisation et l'animation de rencontres avec les enseignantes afin de perfectionner leur français (les écoles libanaises sont en majorité francophones), et assistance de ces mêmes enseignantes durant les cours ou en amont des cours. Et parfois, cours de français, de l'élaboration à la transmission. Je zone aussi pas mal dans la cour de récré, dans les couloirs... mon taf: parler français, ce qui n'est pas trop dur vu qu'il s'agit de ma langue maternelle (et de la seule langue que je maitrise, étant donné mon niveau catastrophique en anglais, cependant en nette amélioration ici SPOILER mais vous en saurez plus dans cet article...)

 

Loin de ma famille -une première et je l'espère, une dernière même si j'ai aimé Noël au Liban- j'ai passé Noël dans un village non loin de Beirut, Ain Ksour, dans l'agréable et immense maison de la famille A. Et quelle famille! Cosmopolite, venant de tout horizon, ayant parcouru de nombreux territoires et partageant différentes confessions. La maison des grands-parents, mamie française et papi libanais, devint un vaste hall de rires, d'échanges, de confidences, de danses africaines dans la cuisine... bref, une valse de mouvements et de joie. Et de très belles rencontres, associées à de multiples petites tresses africaines sur mon crâne.

Après 4 jours dans ce bouillonnement de cultures et de générations, direction Beyrouth, chez Pauline, où, en attendant impatiemment l'arrivée de monsieur T. surnommé également le barbu, j'ai pu blablater des heures, à propos du Liban bien sûr, mais aussi de la linguistique elfique et de Star Wars avec Paul, le coloc écossais de Pauline. En anglais donc.

 

"Mais attend, elle est pas nulle en anglais??

-si si...

-mais comment se fais-ce donc alors?

 

Mon secret? Kefraya. Ou Ksara, ça dépend... Si vous ne savez pas ce que c'est, c'est l'occasion d'emprunter un livre sur le Liban à la bibliothèque. Ou d'utiliser l'ami google.

 

Vu que j'aime le Liban, Tolkien, Star Wars et refaire le monde, cette arrivée à Beyrouth fut, encore une fois, chargée de bonheur et d'entousiasme ! Si je vous informe de cette nuit blanche de palabre entre geek, c'est que, non seulement je l'ai aimé, mais aussi également parce qu'elle amène à la photo de la semaine. Et au devellopement qui la suivra.

 

Photo de la semaine du 24 décembre au 2 janvier

 

Car Paul nous a invité à son réveillon, où nous avons passé une très bonne soirée, en anglais non sous-titré. Pas besoin d'en dire plus... Karaoké, sfihhah, vodka, guitare, ce fut un bon cocktail pour nous remettre, monsieur T. et moi de nos périples dans Beyrouth et Saïda pas toujours concluants (l'orientation pas toujours au point, un soleil désespérément absent... Ne visitez pas le Liban l'hiver, vraiment... et si vous allez à Saïda, ne vous promenez pas la nuit dans les ruelles labyrinthiques... Déjà qu'en plein jour ce n'est pas facile, donc imaginez dans le noir...) et nous permettre d'envisager la suite du voyage le sourire aux lèvres. Très beau voyage, en passant. Merci monsieur. T !

 

La rencontre pourrait être le synonyme de cette photo et de la semaine. Rencontres avec Laura, Paul, Sofi, rencontre avec Tristan, toujours et encore et c'est tant mieux, rencontre avec moi-même. C'est dans ce mot que réside toute la richesse du voyage. C'est en sa compagnie que le voyageur grandit, car l'Autre, toujours différent, le pousse vers des recoins inexplorés de lui-même. C'est en s'appropriant ce mot, tout en le laissant se mouvoir sans règle de temps ou de lieu, et en laissant la timidité de côté et en devenant impulsif parfois, que le voyageur fait d'un simple jour un souvenir inoubliable. Car il fonce droit vers l'inconnu, les sourires de la rencontre comme seul appui.

 

Ce nouvel an sera inoubliable car ses rencontres l'ont été.

 

Les rencontres beyrouthines sont cependant très différentes de celles que je fais à Hadath Baalbek. A Beyrouth, la vie est cosmopolite, bruyante, étudiante, jeune, fétarde, lumineuse... Les gens que j'y rencontre ont, à quelques années d'intervalles mon âge, parlent anglais, français, allemand, arabe, japonais... sont expats ou rêvent de le devenir. On boit, on chante, on rit, on prie, on refait le monde... C'est passionnant, voire même enivrant. Vivre une semaine comme celle là aboutie à une seule envie: partir, encore et encore...

A Hadath Baalbek, la vie est calme, silencieuse, loin de tout aspects de la vie citadine et étudiante.

Mes rencontres, très fortes et enrichissantes, sont pourtant différentes. Il s'agit des gens du "Liban face B"... d'un Liban plus traditionnel, celui où les filles ne parlent que très peu aux garçons, où les personnes agées portent le keffieh rouge ceindé de noir sur la tête, sont édentées, où descendre à Zahlé est déjà un long périple, où internet n'est pas un réflexe... Où le XXI siècle semble parfois être une vision du futur.

 

Un Liban qui me dérange, mais, qu'enfin de compte, j'aime bien.

Conclusion? I will be back.

 

(mais pour explorer sa façe A cette fois. Et oui, chacune son tour!)

 

 

Je vous laisse avec la citation salésienne de la semaine:

"L'amour permet de supporter les fatigues, les ennuis, les ingratitudes, les manques et négligences" Don Bosco

 

 

Bon début de semaine!

 

*Imaginez en bande son de cet article, les doigts de Paul dérivant sur la guitare, Laura et moi en choeur sur ce tube indétronable, sur le meilleur traitement contre la tristesse qui soit: le générique de Love actually. Cadeau pour toi, Laulène.

 

Ps: cette suite d'articles "photos de la semaine" pourrait entrer dans la catégorie "ma vie de dinde". C'est peut-être pénible pour certains d'entre vous, car, je l'admet, ca ne vole pas très haut. Mais cela fait partie de mon voyage, aussi!

 

Publié dans photo de la semaine

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A
<br /> <br /> ça fait du bien de te voir sourire sur la photo :)<br /> <br /> <br /> La citation de DB est super aussi ! Il faudra que je la retienne ;)<br /> <br /> <br /> Un article sur la situation au Liban m'intéresserait si jamais tu as la motivation. J'ai pas tant d'infos que ça et je n'ai pas forcément le bagage culturel pour les comprendre non plus. Merci :)<br /> <br /> <br /> <br />
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