Liban, me voilà!
Marhaba !!
Je suis donc arrivée (on a bien failli ne pas y arriver, au vue de l'organisation... j'ai fermé ma valise à 15h55 alors qu'on devait être dernier cara dans la voiture à 16h!) au Liban à 2h10 du matin. Vite rattrapée par la réalité ("t'inquiete!! Ils parlent tous français!!" et ben non...) j'ai commencé par galérer pour demander un VISA exedant les un mois. Mon anglais étant déjà très dévelloppé en temps normal, je ne vous explique même pas son état à deux heures du matin -_- ... Le mec de la douane n'a rien capté, et moi non plus d'ailleurs. Me voilà alors avec un VISA pour un mois.
J'ai retrouvé une heure plus tard (oui, je ne suis pas douée, surtout quand je suis déprimée, que j'ai soif et sommeil ;) ) soeur Lina et son frère qui m'ont amené à Hadath. Soeur Lina est très sympa, elle a déjà accueilli des volontaires et ça se voit.
Découverte du pays dans la nuit... quasi nulle car j'avais les yeux dans le vague et les étoiles pour seule lumière. Seule chose que je peux dire: le code de la route me semble étrange. De même, il y a des militaires partout et des rideaux aux balcons.
vue de ma chambre lors de mon arrivée.
Couchée à l'heure où le soleil montre son visage,j'ai été bercé par les chants en arabe des soeurs, puis par l'arrivée des enfants vers 7h15, ma chambre donnant sur la cour.
J'ai commencé ma découverte de la maison seulement vers 15h00. C'est très grand, très clean (bientôt les photos) et plein de dessins (fais par les soeurs) égayent les murs.
Les soeurs sont très gentilles, et font tout pour que mon volontariat se passe le mieux possible. J'ai beaucoup échangé avec soeur Joumana sur la présence salésienne en France, ainsi que sur la question des banlieux et de la pauvreté en France.
Je me sens bien, sereine, en paix. Cependant, je n'ai pas encore la réelle impression d'être ici. Le fait de ne pas parler arabe ou italien m'ennuie beaucoup, car nous avons accueilli le soir une des soeurs de la communauté de Beyrouth: elle n'aime pas bien le français...
J'ai hâte d'apprendre cette belle langue: elle très mélodieuse, beaucoup plus que l'arabe du maghreb à mon goût. A l'heure où je tape, je suis bercée par la prière du muezzin. On est vendredi, jour de congé pour les musulmans. Comme la majorité des enfants sont musulmans, l'école est fermée le vendredi.
Vers 17h, j'ai croisé quelques élèves, intimidés autant que moi. J'ai hâte de commencer ma mission de volontaire pour pouvoir passer du temps avec et apprendre. En effet, je suis à mille lieux de ma vie lyonnaise. A Hadath, j'ai face à moi un paysage sublime aux couleurs multiples: ocre, vert, violet... La population est plutôt pauvre, et à majorité chiite. On trouve d'ailleurs sur les routes de nombreuses affiches de Khomeini, car le Liban est l'un des rares pays où les chiites ne sont pas en minorité. Ils sont très attachés à l'Iran.
Je tente de vivre ce que j'ai écris sur plein de post-it dans ma salle de bain : "refais chaque jour le serment d'être heureuse, et n'oublie pas que chaque jour est unique... fonce!" Ok, j'en suis seulement à J+2, mais ce n'est pas facile... ma timidité m'embête, j'ai hâte de m'en débarrasser. Sortir de ma chambre est encore un combat... Pour le moment, je ne connais pas Hadath... Je pense qu'en début de semaine prochaine, mes pas m'auront portés en dehors de l'école!
ma chambre: